Assurance vie et retraite

Vous cherchez à souscrire à un mode d’épargne pour concilier assurance vie et retraite. Il existe des formules d’assurance vie avec un investissement mensuel très réduit. Pour 40 à 70 euros, vous pourrez souscrire un contrat et l’alimenter dès que vous le déciderez et à votre rythme.

Sachez que les contrats d’assurance vie sont des placements qu’il faut maintenir au moins huit ans. En effet, si l’on compte reprendre son argent avant, on le peut sans problème, mais on est soumis à une pénalité fiscale, déjà, ainsi qu’à une application de clauses internes aux compagnies d’assurance qui veulent, à la base, accaparer l’investissement sur huit années. En cas de retrait d’une partie du placement avant cette échéance de 8 ans, les clauses sont appliquées, quelquefois à votre grande surprise, car particulièrement mal indiquées en très petits caractères. Concilier assurance vie et retraite, dans ce cas, se fait assez difficilement.

En ce qui concerne la fiscalité, en cas de retrait avant huit ans, assurance vie et retraite sont fortement pénalisées… Avant quatre ans, au-delà d’un abattement de 4 600 euros (personne seule) et 9 200 euros (couple marié), les gains (hors capital) sont imposés à hauteur de 35 % !!! De quatre à huit ans, mêmes abattement, et imposition à hauteur de 15 % (seulement ! pourrait-on dire…). Au-delà de la barre des 8 années, ce prélèvement fiscal se stabilise à hauteur de 7,5 %.

Pour vous assurer un contrat fiable à but assurance vie et retraite, surveillez les frais de gestion que vous ne manquerez pas d’avoir si vous confiez vos placements à un assureur : pour un contrat “multipropriété”, il faudra restreindre ces frais à maximum 1 % (et 0,60 % pour un contrat en euros). Les droits d’entrée (quelquefois 5 %, à forcément négocier, car on peut réduire un peu cette valeur sans trop de difficultés).

Voici ce qu’on vous proposera comme investissement assurance vie et retraite : tout d’abord, les contrats les plus sécurisés sont représentés par des contrats en euros, investi pour la plupart en obligations, c’est-à-dire avec en pratique aucun souci… Le capital est garanti par la compagnie d’assurance qui s’occupe de verser chaque année des intérêts… Même si ce n’est pas mirifique, vous êtes assuré d’une petite rentabilité, plus intéressante qu’un Livret A. Si vous êtes un peu plus audacieux(se), un autre produit est représenté par les contrats “multisupports” (en unités de comptes). Si vous envisagez de placer une part de votre épargne retraite en bourse, que ce soit en Sicav (Sociétés d’investissement à capital variable) ou en Fcp (Fonds communs de placement), vous allez pouvoir choisir entre deux options : si vous n’êtes pas un expert financier et que pour vous, les mouvements des valeurs, suivre les marchés boursiers, devient vite ennuyeux et/ou ne vous passionne pas, on vous proposera une gestion dite “déléguée” pour laquelle on établira des “profils”, allant du plus raisonnable au plus aventurier. Pour schématiser, en allant de l’un à l’autre, les proportions d’actions dans le contrat sont moindres pour un profil raisonnable (15 %), dit “Prudent” jusqu’à la répartition d’actions très largement majoritaire dans le cas du profil “offensif” (allant jusqu’à 90 % d’actions)… Avec un risque proportionnel au pourcentage d’actions composant le contrat, bien sûr (aléas de la Bourse). Si vous souhaitez gérer vous-même vos placements, vous le pouvez, mais vous devrez vous astreindre à une surveillance (Internet le permet aisément !) quotidienne des valeurs sur les marchés boursiers ; il en est qui se passionnent pour cet exercice…

Attention : répartissez vos investissements en établissant vos propres profils, de manière à bien restreindre les risques… il faut être prudent parfois, le bon dosage sera votre protection.